Le président de la Fédération camerounaise de volleyball, Julien Serge Abouem fait le point de la préparation des sélections nationales jeunes pour les championnats d’Afrique des Nations. Il parle de la Refondation et évoque également les perspectives pour l’année 2021.
La fédération camerounaise de volleyball (Fecavolley) est sur le terrain depuis quelques mois à travers les sélections nationales cadettes et Juniors pour préparer les championnats d’Afrique des Nations de volleyball. Président, vous avez perdu le sommeil…
Effectivement ! Nous avons perdu le sommeil depuis près de six mois parce que la plus part de ces équipes sont en stage bloqué depuis plusieurs mois. Comme vous le savez, dans le cadre de la refondation, les compétitions jeunes sont le cadre idoines pour nous d’évaluer l’action que nous avons menée à la tête de la Fecavolley depuis notre arrivée. Nous espérons que les compétitions internationales qui arrivent nous permettront de loger au moins deux de nos équipes au premier rang de l’Afrique en remportant deux championnats d’Afrique des Nations et pourquoi pas avoir trois sélections qualifiées pour les championnats du monde. Ce sera pour nous la véritable évaluation au plan international de ce que nous avons abattu comme travail.
Il faut dire qu’au plan national, nous avons fait des efforts car les centres de formation se sont multipliés. De plus, il y a un championnat national Cadets et un championnat national Juniors. Je pense que c’était cela l’objectif de notre mandat et nous espérons confirmer cela au plan international.
Quelle évaluation faites-vous du travail effectué au sein de ces quatre équipes (U-18, U-19, U-20, U-21) en stage ?
Jusqu’à présent, on peut se féliciter du travail abattu. Nous avons commencé depuis quelques jours avec des phases de jeu à travers le tournoi dénommé « tournoi des partenaires de la Fecavolley » pour observer l’attitude des enfants en situation de match et en situation de compétition. Malheureusement à ce niveau, on sent encore une certaine fébrilité, la peur du public et la peur de l’environnement. Nous nous attelons à ce jour à les faire sortir de cette torpeur en leur donnant envie de gagner et de résister à la charge émotionnelle du public adverse. Je crois que dans cinq ou six jours, ce sera passé. On pourrait avoir les enfants prêts le Jour-J pour aborder la compétition.
Ces enfants ont livré une série de rencontre le weekend dernier, pouvons-nous avoir des éléments sûrs pour aborder les échéances continentales qui nous attendent ?
Oui ! Au regard de ce que nous avons vu et au regard de la pertinence des conseils qui nous sont donnés par des coaches comme Jean René Akono, qui suivent ces enfants à partir de la France, particulièrement la sélection nationale U-18 Filles, je crois qu’on peut avoir d’ici la fin du mois des enfants prêtes à relever le défis. Par contre, chez les hommes, l’équipe nationale U-19 est beaucoup plus assise. Les joueurs sont des bosseurs. Ils viennent pour la plus part de l’Extrême Nord. Ils ont une force physique exceptionnelle. Je crois qu’avec le travail technique et tactique effectué par les coaches, ces enfants seront prêts pour le rendez-vous continental.
Maintenant, il y a des difficultés. Mais ces difficultés ne sont pas d’ordre du jeu. Elles sont plus liées au fait que ce sont des enfants scolarisés. Il fallait au niveau de la Fecavolley, leur trouver des écoles à Yaoundé ou leur donner des cours de répétitions spécifiques. Parce qu’il faut le dire, ils s’entrainent durant trois heures le matin et le soir. Il y a des moments où ils ne vont pas en classe. Il faut gérer tout cela.
C’est pour cela que vous avez tendu la main à certains partenaires au cours de ce weekend…
Effectivement ! Nous avons tendu la main à certains partenaires. Dieu merci, il y en a qui se sont ajoutés dans l’escarcelle de notre assiette. Je puis vous dire sans publicité qu’aujourd’hui, nous avons eu un nouveau partenaire à la Fecavolley. Il s’agit d’une boisson gazeuse appelée « BUBBLE UP BITTER LEMON ». Nous avons signé un partenariat qui permet aux promoteurs de ce produit d’offrir aux équipes nationales des jus pour près de 20 millions Fcfa chaque année. Les dirigeants de cette structure se sont également engagés à suivre les joueurs des équipes nationales féminine et masculine lors de leur reconversion en leur donnant des formations qualifiantes. C’est quelque chose de très important lorsque vous avez des enfants qui à partir de 15, 16 ans sont amenés à l’international. Nous profitons de l’occasion pour dire merci à ce nouveau partenaire.
Quels sont les chantiers du volleyball camerounais pour l’année 2021 ?
En termes de chantiers, je voudrais dire qu’en dehors des compétitions internationales et nationales, nous serons focalisés sur la poursuite de la construction du collège Johnston Sport-Etudes qui est un des projets phares de la fédération. Comme vous le savez bien, nous devons mobiliser près de 300 millions de Fcfa cette année dans le cadre du Crowdfunding pour pouvoir continuer les travaux. Je vais vous dire que trois mois après le lancement de ce financement participatif, nous avons pu lever 35 millions Fcfa. Les travaux de construction du gymnase sont situés au niveau du chainage. N’eût été le fait que notre partenaire, Matgénie et certains ingénieurs aient estimé que nous devons faire une charpente métallique, nous aurions déjà tollé le gymnase et il aurait été livré au cours de ce mois. Néanmoins, nous avons déjà passé les commandes. Nous attendons juste la livraison du matériel pour en finir.
En plus de cela, nous devons continuer les travaux du bâtiment A du collège pour que nous puissions avoir au moins 30 salles de classe l’année prochaine. Je crois que toute l’activité de la fédération camerounaise de volleyball sera basée autour de cet environnement.
Je n’oublierai pas aussi les aspects décentralisation parce que nous avons signé un certain nombre de contrat avec des collectivités locales telles que : Ngoumou, Mbangassina, Mfou et Ambam. Où nous devons construire des gymnases. Je l’ai souvent dit, lorsque vous voulez avoir un bon jeu, il faut que les enfants commencent à jouer très tôt dans les bonnes conditions et nous essayons de structurer le volleyball de demain dans ce sens.
Avez-vous les moyens de votre politique ?
Quand nous vous disons qu’il y a des nouveaux partenaires qui entrent dans la maison, cela prouve à suffire que nous sommes sur la bonne voie. Aujourd’hui, nous en avons déjà au moins quinze. C’est quelque chose de rassurant. En plus de cela, nous avons les pouvoirs publics qui nous appuient énormément. Nous souhaitons continuer à bénéficier de cet appui du ministre des Sports et du Premier ministre, chef du gouvernement pour que nous atteignons nos objectifs qui sont aussi, faut-il le rappeler les objectifs de politique publique. Parce que le sport est une activité publique gérée par la loi et le gouvernement de la République.
La sérénité est-elle totale dans la maison Fecavolley après les sanctions infligées à certains membres ?
La sérénité est totale. Il faut tout simplement dire que nous avons appliqué les textes de notre fédération. Dans toute chose, la loi passe avant tout. Lorsqu’on l’enfreint, on est sanctionné. Il n’y a personne au-dessus de la loi. Lorsque monsieur Abouem va l’enfreindre, il sera conduit devant les juridictions de l’institution.
Communication de la Fecavolley